Communiqué
de presse - 2 avril 2007
Une
oubliée de la campagne : notre santé
Le comité scientifique d'Antidote
Europe constate que le thème de la santé est rarement abordé par les
candidats à l'élection présidentielle et que les questions de fond sont
plus rarement encore évoquées. Pourtant, la santé est notre bien le
plus précieux et sa préservation mériterait des efforts importants.
Ceux-ci n'entraîneraient pas nécessairement davantage de dépenses, bien
au contraire !
Le questionnaire ci-dessous
a été envoyé aux douze candidats à l'élection présidentielle. Une réponse
a déjà été reçue. Toutes les réponses seront publiées sur le site internet
d'Antidote Europe.
Antidote Europe est une association
à but non lucratif créée par des chercheurs issus du CNRS oeuvrant pour
une meilleure prévention en matière de santé humaine.
QUESTIONNAIRE :
La santé des Français va
mal ! Par exemple :
- Le cancer est la première cause de mortalité en dessous de 65 ans.
En 2006, 300 000 nouveaux malades ont rejoint les 750 000 qui en souffraient
déjà. L’incidence augmente de 1,5% par an depuis 30 ans.
- Les démences affectent 1,5% de la population. Leur incidence augmente
de 1 à 1,5% par an depuis 30 ans. En 2006, 165 000 personnes ont rejoint
les 850 000 qui souffraient déjà de maladie d’Alzheimer (70% des cas
de démences).
- Parmi les enfants de moins de 15 ans, 1 sur 8 souffre d’un trouble
mental (autisme, anorexie, boulimie, schizophrénie, troubles obsessionnels
compulsifs, hyperactivité, etc.), 1 sur 4 est allergique…
Principaux responsables :
- Notre environnement : produits chimiques toxiques, autres pollutions,
styles de vie à risques...
- Progrès thérapeutiques insuffisants
Vous engagez-vous à stopper
et à inverser ces tendances désastreuses pour nous et les générations
à venir :
- Par une recherche biomédicale
véritablement scientifique ?
En 30 ans, l’augmentation de l'espérance de vie après diagnostic d’un
cancer ne se compte qu'en semaines. Il n’existe aucune médication efficace
contre les maladies d'Alzheimer, de Parkinson, contre la sclérose en
plaque, pour éliminer le virus du SIDA du corps des personnes séropositives.
En 30 ans, combien de communiqués triomphaux clamant des progrès décisifs
chez la souris, le rat, le singe, restés sans lendemain pour le patient
humain ?
Nous vous demandons de promouvoir une recherche biomédicale n'ayant
pas recours à de prétendus modèles animaux, puisqu’il est prouvé qu’aucune
espèce animale n’est un modèle biologique fiable pour l’homme.
- Par une protection renforcée
des nouveaux-nés et des enfants ?
Les enfants naissent avec, en moyenne, déjà 10 substances chimiques
de synthèse dans leur cordon ombilical. Aliments et soins pour bébés
contiennent des pesticides, des additifs chimiques. Par unité de poids
les enfants mangent, boivent et respirent plus que les adultes ; ils
absorbent donc plus les substances chimiques qui nous environnent.
Nous vous demandons d'interdire les pesticides et additifs toxiques
dans les aliments pour bébés, de créer un label "sécurité future maman"
pour aider les femmes enceintes à éviter l'exposition aux substances
dangereuses, de créer un label "sécurité enfant" pour les produits ménagers
d’intérieur (peintures, teintures, vernis, etc.) ne contenant pas de
substances (volatiles en particulier) toxiques.
- Par une prévention sans
faille ?
La toxicité des 100 000 produits chimiques avec lesquels nous pouvons
être en contact doit être évaluée de façon scientifique. Plus d'un million
de décès prématurés par an en Europe pourraient ainsi être évités. L’Union
européenne (projet REACH) doit tester un nombre restreint de ces produits
sur des animaux : c'est dangereux car un produit "bon pour le rat" peut
s'avérer toxique pour nous.
Nous vous demandons d'agir pour imposer une évaluation rigoureuse des
risques toxiques. La toxicogénomique, une méthode éprouvée, est déjà
adoptée à l’étranger, valable pour l’homme, infalsifiable, 100 fois
plus rapide et 100 fois moins chère que les tests sur des animaux.
Le progrès scientifique devrait
bénéficier à la santé humaine. Une prévention efficace des maladies
est possible et devrait être une priorité pour tout gouvernement.
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